Une différence de taille… pas si grande que ça

Il arrive qu’une conversation, un mot, une situation, réveille en nous un flot de souvenirs, des indignations passées mais toujours présentes, des moments révolus mais toujours vivants, des colères refroidis mais juste endormis sous leur braise…

Il arrive que, parce que vous ne côtoyez plus un phénomène, vous le pensez résolus, résorbé, dépassé… mais qu’il reste juste là, tapie loin de vous, caché à votre regard, mais bel et bien là…

Il suffit d’une situation, conversation, mots par ci, mots par là et les revoilà…

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On marchait côte à côte en discutant, c’était un jeune homme charmant… on avait des choses en communs, beaucoup de choses en communs, on aimait la poésie, la littérature et les belles choses de la vie, la vie était pleine d’espoirs et les rêves ne manquaient pas, il avait les siens, et j’avais les miens, chacun son idéal, chacun son bout de chemin…

Il avait un don que j’admirais… il dessinait à merveille, des personnages bizarres, des monstres venus d’ailleurs, des princesses courageuses, des sirènes sereines … ou le plus souvent, des caricatures de nos profs… car comme tous les profs, ils étaient caricaturables et même à souhait…. Il suffisait d’un rien, un crayon et une feuille, ou même sur la table… parce que c’est comme ça… les mondes qui naissent et bien ils n’attendent pas…

On marchait côte à côte, on discutait gaiement… on était au Maroc et il n’en était pas… il venait d’ailleurs, d’un peu plus au sud et figurez-vous que parfois … et bien ça ne pardonne pas.

Il n’avait pas la bonne couleur, mais encore une fois cela dépend pour qui, il était différent mais différents en quoi ?

Les insultes fusaient et il ne comprenait pas mais il le savait il le sentait, car figurez vous, même quand on ne comprend pas, l’hostilité se sent et quand on en est la cible sans en comprendre les mots, elle, on la pressent…

Il me demandait de traduire mais je ne le pouvais pas, je lui disais de les ignorer mais c’est lui qui ne pouvait pas… comment s’en sortir c’est moi qui ne savais pas…

On marchait côte à côte… et encore une fois, les insultes fusaient mais cette fois il les comprenait, il avait retenu la leçon, il les apprit par cœur, car les autres les connaissaient, mais lui était naïf il n’y avait pas pensé… toute une panoplie, tout ce qui se dit, à eux et à personne d’autres, toutes les variations, toutes les connotations, il se devait désormais de les connaître toutes, afin de fonctionner dans un monde hostile mais qui, a première vue, ne le montrait pas…

Depuis d’autres me le dirent, d’autres m’expliquaient ce que eux ou d’autres encore vécurent… car aux pays du Maghreb… le racisme c’est comme ça…

Les choses ont-elles changé? Je ne le pense pas… on suspecte le noir, on le rejette sans le connaître et on se dit… peuple accueillant, peuple tolérant….

Bien des années plus tard, au bord d’une piscine, j’attendais un hôte, lui aussi, comme des centaines avant lui,… faisait ses études dans mon pays, il devait passer me voir car j’avais pour lui un petit colis, quelque livres, une lettre et des nouvelles de sa grande sœur de mon pays d’accueil…

Et encore une fois, ils étaient là, je les avait oublié, je pensais qu’ils avaient changé, je les pensais révolus, mais ils veillaient au grain… un noir dans notre hôtel, cela ne se pouvait pas… il demandait à me voir et on ne le croyait pas, il disait que je l’attendais et on ne le croyait toujours pas… on le laissa entrer parce qu’il insista mais on lui colla au c** un homme pour le suivre, un homme qui sans rougir me dit qu’il ne pouvait rester là, que ce n’était pas de sa faute mais que c’était les consignes… il cherchait mon accord, il cherchait mon soutien, comme si on se comprenait, comme s’il n’avait pas besoin de m’expliquer, non je ne veux pas comprendre, non je ne comprenais pas…

Il m’arrive rarement de m’énerver comme ça, mais mon cher pays sait fait sortir ça en moi… mon côté le plus sombre souvent c’est sur ses terre que j’en refais la rencontre …

Aujourd’hui encore je les entend maudire, je les entend dénoncer tous ces racistes qui les prennent pour cible, tous les intolérants qui ne voient en eux rien d’autre qu’une couleur, un tout petit peu moins claire mais une couleur quand même, rien d’autre qu’une religion, ou rien d’autre qu’une appartenance… ils les dénoncent bien fort, ils crient et crient encore… et une fois seulement que le couleur se fonce, un peu plus foncé, encore plus foncé et c’est eux qui sont racistes, c’est eux qui, sans complexe rejettent et rejettent sans que pour une seconde, leur absurdité, leur bêtise, leur lâcheté ne viennent leur murmurer : regardez vous en face, qui est le pire… celui qui fait subir, ou celui qui subit, sait ce que c’est que de subir et fait subir quand même ?

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