Depuis qu’elle faisait partie de nos programme scolaire sur la poésie Arabe, depuis que ses vers se répétaient dans nos classes, je trouvais déjà son nom poétique, il me faisait rêver, peut on espérer plus beau nom pour une poétesse : Nazek al-Malaika (Al Malaika voulant dire Les anges en arabe), je l’imaginais avoir un air angélique, je l’imaginais flottant au dessus des mots, les manipulant délicatement, récitant ses vers d’un air rêveur, subjuguant les orateurs… je l’imaginais belle et gracieuse, douce et sensible… je n’avais jamais vus de photo d’elle… c’était ce que son nom me susurrait, c’était ce que ses poèmes me murmuraient…
La grande poétesse irakienne, celle qui fut parmi les premiers à moderniser la poésie arabe, celle qui tenta de briser les carcans, de parler vrais, de parler du cœur, de toucher les gens, Nazek Al-Malaika est décédée mercredi derniers au Caire à l’âge de 85 ans…
Je rend hommage à cette grande pionnière, à cette grande poétesse, à cette grande dame… Une dame qui a finit sa vie dans l’ombre, loin des regards, loin de tous un peu oubliée, un peu délaissée mais qu’il est grand temps de se remémorer…