La gastronomie chinoise est souvent méconnue des étrangers. En fait, il ne s’agit pas d’une seule cuisine. Au contraire, elle est riche, variée, authentique et symbolique grâce aux échanges (la société, la philosophie et la médecine) entre les différents groupes ethniques de chaque province. La variété des plats est aussi grande que le pays lui-même. En Chine, tout dépend de la région où l’on se trouve et de la saison. Dans cet article, on s’intéressera à la cuisine du nord et à celle du sud, ainsi qu’aux plats insolites consommés dans l’empire du Milieu.
Le blé dans la cuisine du nord et le riz dans la cuisine du sud
La cuisine du nord, qui est souvent copieuse et familiale, est une cuisine à base de blé. Dans cette partie du pays, cette céréale est en effet l’alimentation de base de la population. Elle se décline sous différentes formes : raviolis, nouilles, crêpes, galettes, pains nature ou farcis et cuits à la vapeur à base de farine de blé, etc. La raison est liée directement au climat assez rude de la région. Les étés sont secs et les hivers très froids. La culture du riz n’est donc pas favorable. De plus, sachez que le nord-est du pays privilégie la culture de cette céréale depuis plus de 3 000 ans.
- Le guide de la cuisine chinoise
- Le riz jaune
En revanche dans le sud, où domine la culture du riz depuis 9 000 ans, les Chinois se nourrissent de riz blanc à quasiment tous les repas. Bénéficiant d’étés chauds et pluvieux, et d’hivers doux et humides, le riz y pousse avec beaucoup de facilité. C’est en fait un élément unificateur de la table du sud autour duquel on ajoute un assortiment de plats. Dans certaines contrées du Sud, on sert par exemple le riz frit, bouilli, cuit à la vapeur dans une feuille de lotus, en gâteaux pour la confection de nombreux desserts, en nouilles, mais aussi en vinaigre, en alcool (saké et soju) ou en vin. Lors de votre voyage en Chine, ne manquez donc pas de découvrir ce contraste gastronomique entre les deux parties du pays.
Quelques plats très particuliers qui sont consommés en Chine
Tout d’abord, sachez qu’il y a des habitudes alimentaires et des ingrédients en Chine qui ont de quoi vous estomaquer. À part le canard laqué de Beijing, la fondue sichuanaise, les nouilles sautées, le riz cantonais, ou encore les baozi (petits pains farcis et cuits à la vapeur), vous verrez également de nombreux plats qui sortent de l’ordinaire.
Si jamais vous voulez tenter l’expérience, en voici quelques-uns : les œufs de cent ans, les crevettes ivres, les serpents, les têtes de canard, le bouillon d’os, les brochettes d’insectes, de scorpions ou d’hippocampes, et presque tout dans le porc (les oreilles, la tête, les pieds, les abats, le sang…). En effet, les Chinois n’aiment pas gâcher. Dans le poulet, ils mastiquent même les os pour sa moelle.
Par ailleurs, les Chinois aiment donner des noms originaux à leurs plats, même si certains d’entre eux ne correspondent pas aux ingrédients des plats. Par exemple, il y a mets nommé « les fourmis qui rampent aux arbres » (mǎyǐ shàng shù). Ne vous inquiétez pas, il n’y a rien à voir avec des fourmis et des arbres dans cette recette. Il s’agit d’un plat composé de vermicelles et de viande de porc hachée épicée. On peut aussi citer « les poumons en tranches du mari et de la femme » (Fū Qī Fèi Piàn). Cette préparation est à base de bœuf finement tranché et d’abats de bœuf assaisonnés d’une huile d’épices.
- Le grand livre de la cuisine asiatique